- Rédacteur en chef de l'Usine à GES
Attention danger ! Les émissions de CO2 décollent
- Rédacteur en chef de l'Usine à GES
mercredi 08 juin 2011
+ 5% par rapport à 2009. Dans trois ans, le monde va atteindre le seuil au-delà duquel, selon les climatologues, le climat peut s’emballer !
ses pires craintes. L'an dernier, les émissions mondiales de CO2 énergétiques ont
bondi de 5 % par rapport à 2009, a révélé l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Collectivement, nous avons rejeté 30,6 milliards de tonnes de CO2. De quoi augmenter
de près de 4 ppm la concentration en dioxyde de carbone de l'atmosphère, laquelle
s'élève désormais à 393 ppm. Or, les climatologues estiment qu'au-delà de 400 ppm, le système climatique peut s'emballer. Au rythme dicté par la sacro-sainte relance économique, nous y sommes dans... trois ans.
Le tocsin sonné par l'AIE a-t-il été suivi d'effets ? Oui, mais pas de ceux que l'on pouvait espérer.
En se privant de son énergie nucléaire et en accroissant son parc de centrales à gaz, l'Allemagne va alourdir son bilan carbone. Elle sera suivie par la Pologne qui se voit bien compléter son parc de production électrique (au charbon à 94 %) par des centrales consommant du... gaz de schiste.
Sous la houlette de son gouverneur républicain et climato-sceptique, le New Jersey va quitter la RGGI, seul marché nord-américain de quotas de CO2. À l'autre bout du pays, la Californie se voit interdire d'ouvrir le sien par la justice. Pour ne pas obérer les chances de réélection de Barak Obama, l'administration américaine a renoncé à faire voter une loi sur le climat et à faire diminuer les émissions industrielles par sa puissante agence de protection de l'environnement.
À Deauville, lors du sommet du G8-G20, le Japon, la Russie, les États-Unis et le Canada (28 % des émissions mondiales à eux quatre) ont réaffirmé leur opposition à toute prorogation
du protocole de Kyoto. Nous voilà donc avec des émissions qui ne vont plus cesser
de grimper et des gouvernements qui, pour plaire à une frange de leur électorat,
font n'importe quoi.
Le résultat de cette addition est simple. La limitation à 2 °C de la montée de la température n'est plus à notre portée. Mais nous pouvons encore choisir de la limiter à 3,5 °C. Ce sera cher, douloureux et nécessite un départ immédiat.
Vous y croyez vraiment ?
L'Usine à GES publie dans sa dernière lettre un important dossier sur les énergies renouvelables, qui sont l'un des moyens pour enrayer l'envolée des émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre.
On veut produire plus et trés mal ...alors qu'il faudrait réduire nos gaspillages , favoriser l'efficacité énergétique et mettre beaucoup plus d'argent dans la recherche ...enfin... ça fait la fortune multi nationales et des pétroliers !!