Par Editor
Trois questions à Eric Jourdain (Comité Richelieu)
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dimanche 13 janvier 2008
Eric Jourdain explique la façon de travailler des équipes du Pacte PME
Il y a d'abord la définition de base de la Communauté européenne : pas plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, pas plus de 250 personnes, et surtout le critère d’indépendance, à savoir pas plus de 25% des parts de la PME détenues par une autre entité, sauf s’il s’agit d’une autre PME. Mais nous étendons notre attention aux PME "intermédiaires", jusqu'à 1000 personnes et 100 millions d'euros de CA. Ce sont celles qui peinent à devenir de "nouveaux grands" et qui constituent donc une population à soutenir. Le critère d'indépendance reste en revanche le même à 25%.
Pour la définition de l’aspect innovant, nous nous référons à celle du programme Eurostar (dérivé d’Euréka) : est une PME innovante celle qui consacre 10% de son chiffre d’affaires à la recherche-développement , que ce soit dans le produit ou le service. Une autre définition a émergé de nos réflexions avec les grands comptes : une PME innovante est une nouvelle entreprise qui propose une nouvelle technologie. Donc deux fois le mot « nouveau ». Ce qui fait que l'entreprise est difficile a identifier, et qu’il est difficile de travailler avec elle car jeune et fragile.
A partir de ce constat, que proposez vous ?
Le programme comporte deux axes principaux.
- d’abord aider à identifier ces entreprises. C’est le programme « MET ». Nous organisons des réunions, ciblées sur un thème technologique précis, commun à plusieurs grands comptes ou spécifique à l’un d’eux. A chaque événement, entre 20 et 30 PME sont identifiées. On essaye d’avoir les meilleures. Elles ne sont généralement pas connues des grands comptes. On fixe un lieu, un temps d’une demi-journée. On connaît déjà les besoins des grands comptes, donc ils ne reprennent pas la parole, ils sont auditeurs. Chaque PME dispose de 7 minutes environ pour se présenter et répondre à la question du thème. Chaque PME est évaluée par les auditeurs, qui cochent une feuille s’ils sont intéressés à poursuivre les contacts. Et chaque PME reçoit ensuite la liste des grands comptes qui on exprimé de l’intérêt. C’est à eux de nouer les contacts ultérieurs.
- ensuite faciliter les relations rendues compliquées par la différence d’échelle des partenaires qui crée certains freins (pérennité des jeunes entreprises, surfaces financières, problème de propriété intellectuelle). Nous identifions les bonnes pratiques, les dispositifs déjà mis en place par les grands groupes. Quelquefois, nous pouvons intervenir dans un esprit de médiation, si l'on porte à notre attention des pratiques qui sont, de l’avis de la PME, abusives. On essaie d’intervenir en conciliation, si on voit que les difficultés peuvent être aplanies grâce à un interlocuteur neutre. Sinon, on se retire sur la pointe des pieds...
Combien de contrats ont-ils été signés ?
73 contrats on été signés sur la première année. On a estimé ce chiffre à partir des retours des représentants des grands comptes qui ont participé à nos 28 événements « MET » sur l’année 2006. Sur le premier semestre 2007, on en est déjà à 27 événements.
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