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La guerre des prix du pétrole est loin d'être terminée


lundi 18 mai 2015

Le prix du baril de pétrole connaît depuis quelques semaines une légère embellie (aux alentours de 60 dollars). Toutefois, selon l'AIE, cette tendance n'est pas le signe d'un retour à un pétrole cher, car le marché est toujours excédentaire.


Voir le site L'énergie en questions.

L'Agence Internationale de l'Energie (AIE), dans son rapport mensuel sur le marché du pétrole, considère que la tendance à un baril de pétrole bas devrait se poursuivre car, malgré une légère reprise des cours internationaux ces dernières semaines, les producteurs de pétrole à travers le monde restent sur leurs positions offensives et entament une course d'endurance. Ainsi, l'OPEP continue d'accroitre le nombre de barils de pétrole produits chaque jour (31,2 millions de barils / jour au mois d'avril, alors que son quota théorique s'élève à 30mb/j), alors que les pays hors-OPEP (dont la Russie) maintiennent eux aussi leur rythme d'extraction.

Au niveau de la demande, l'AIE prévoit toujours une hausse de la demande mondiale de pétrole. La demande est en partie tirée à la hausse par la Chine et son développement énergivore : au mois d'avril 2015, pour la première fois, la Chine a importé plus de pétrole que les Etats-Unis. La demande devrait atteindre 93,6 millions de barils par jour en 2015 (contre 92,4 millions l'année précédente). Toutefois, malgré la hausse de la demande, le marché pétrolier court le risque de saturation et se trouve par conséquent fragilisé, toujours selon l'AIE.

L'excédent d'offre de pétrole sur les marchés internationaux pourrait atteindre 1,52 millions de barils par jour. Conséquence de cette surabondance d'offre internationale et de cette guerre sur les marchés, les prix du baril devraient rester relativement bas et seuls les producteurs les plus solides pourront continuer à se positionner sur les marchés.  La guerre des prix est donc loin d'être terminée.

Les Etats-Unis autorisent l'exploitation pétrolière dans l'Arctique

Les Etats-Unis, particulièrement visés par l'OPEP du fait de sa production de pétrole de schiste, a dû ralentir son rythme de production et réduire le nombre de ses forages, devenus moins rentables. Toutefois, le récent rebond du prix du baril de pétrole repose la question de la production d'or noir par les Etats-Unis.

Alors que la guerre sur les prix fait rage, le gouvernement américain vient d'autoriser le groupe pétrolier Shell à effectuer des forages de pétrole et de gaz dans l'Arctique, au large de l'Alaska. Le groupe néerlandais avait reçu en 2012 une première autorisation de forage mais avait rencontré d'importantes difficultés techniques.

La décision des autorités américaines va à l'encontre des positions des associations environnementales qui depuis plusieurs mois s'opposent à l'exploration et à l'exploitation pétrolière et gazière dans l'Océan Arctique. Elles dénoncent les risques de pollution dans un secteur où l'environnement est particulièrement fragile.

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