Participez aux débats sur l'énergie de demain
 - Smart energy management : intégration EnR, développemnet cleantech, efficacité énergétique

Auteur
Pierre-Jean Cherret est ingénieur diplômé de l'INSA de Toulouse et d'un DEA commun avec Sup aéro en modélisation mécanique ainsi qu' un troisième cycle 'technologies et marchés de l'éenrgie'  avec SUPELEC...

Hydroliennes : peut-on rattraper les Américains ?


mercredi 16 mai 2012

Nous sommes en retard sur les Américains en matière d'énergies marines. Mais les dés ne sont pas jetés. Certaines recherches menées en France sont très prometteuses.


Il suffit de réaliser une veille intensive sur les brevets Américains du Département américain de l'énergie (DOE) en matière d'énergies marines et de regarder de plus près le volume des investissements consentis outre-Atlantique pour comprendre notre retard...  


Que ce soit en Floride ou du côté du MIT et de Washington, les Américains se sont penchés sur ce sujet depuis bien longtemps, avec des brevets hautement sophistiqués. Il est vrai que le DOE estime que l'énergie des courants et vagues océaniques aux USA peut couvrir à terme 10% de la consommation d'énergie électrique...


Pourtant, en France, les talents ne manquent pas. Nous avons entrepris de recenser les principales innovations en matière d'énergie marine sur le  hub viadeo  consultable ici.


D'abord, n'oublions pas des personnalités fortes, comme l'inventeur Yves Kerckove , qui a présenté le prototype d'une hydrolienne de 3ème génération, »hydrokite » au cours du salon Thetis à Bordeaux. Nous avons des chercheurs émérites à l'école navale qui construisent actuellement une turbine de type "RIM" spécialement conçue pour améliorer sensiblement les rendements et améliorer la stabilité hydrodynamique de la structure. Sans citer bien sûr DCNS qui poursuit des expérimentations ou l'expérience d'EDF au large de l'ile de Brehat..

Bien d'autres initiatives sont à signaler. Les énergies de la lune à Bordeaux développent plusieurs projets et le GICAN mène des travaux sur les navires du futur . Il faut noter les actions en cours du président de la région Bretagne pour le co-développement franco-britannique avec le lancement de la plateforme internert France énergie marine et les rapprochements en cours avec les îles de la Manche (Projet Alderney) Sans compter les projets lancés depuis plus de 10 ans par la société Sabella, pionnière en la matière.

Il ne faut pas non plus négliger l'expérience du tissu des petites PME travaillant ou ayant travaillé pour la construction de sous-marins nucléaires ou de la construction de plateformes offshore. Ils sont experts en carénages, en câblages et ancrages sous-marins, en systèmes de pompes hydrauliques.

Autre expérience à agréger, celle des bureaux d'études océanographiques, qui travaillent sur l'environnement marin en général, comme Andromède Océanologie , créé àMontpellier par L. Ballesta et P. Descamps, les célèbres photographes de Nicolas Hulot. Citons aussi In-Vivo et Créocéan .

Alors, naissance d'une filière ou rêve d'Icare?

Nous pourrions, avec la connaissance et l'expertise des corps de métier du monde sous-marin (Ifremer, Total, Comex, DCNS, converteam, leroy-somer...) et de notre maîtrise des outils de simulation numérique (entre autre issus il est vrai des travaux de recherche remarquables d'EDF), nous positionner comme leader de ces technologies et proposer un plan de déploiement mondial dont le potentiel n'est plus à démontrer...

Réagissez à cet article
 (5) 
Nom *
Email *
Votre commentaire * (limités à 1500 caractères)
5 commentaire(s)
[1]
Commentaire par g.jacquin
jeudi 17 mai 2012 18:12
Article intéressant !

Mais, pourquoi, dans cet article, oublier le barrage de la rance qui depuis plus de 45 ans fonctionne correctement ??? Ne peut-on utiliser cette technologie pour les hydroliennes ?

En tout cas, l'hydrolien est certainement une energie renouvelable d'avenir avec en prime une charge prédictible, ce qui n'existe certainement pas pour l'éolien !
[2]
Commentaire par Superboeuf
vendredi 18 mai 2012 17:37
C'est marrant que l'on veuille faire de la compétition sur une technologie, encore à l'étape de prototype (qui ne sera toujours pas sortie du trait des 0% de l'énergie totale mondiale dans 10 ans), nécessite de couler des millions de tonnes de béton, de traitements anti-rouille, anti-algues et antifouling dans un océan qui est déjà limite en ce qui concerne la pollution...
[3]
Commentaire par Guillermain
samedi 19 mai 2012 20:47
Superboeuf
Je suis parfaitement en accord avec ce que vous avez écrit.
Je profite de cette fenêtre pour vous dire que j'ai de l’électricité propre, autonome et surnuméraire. voir ( http://www.electricite-propre.info )
[4]
Commentaire par carl
lundi 21 mai 2012 21:33
par ce qu'on préfére mettre notre argent dans du vent ...enfin quand il y en a !!!
[5]
Commentaire par Olivier Balhan
lundi 28 mai 2012 13:01
Bonjour Monsieur Cherret,

Excusez-moi de vous "contre-dire" mais la question est "mal posée".

Je m'explique : une technologie européenne est actuellement en potentielle signature avec les ... chinois.

Pourquoi ? Parce que des groupes français, italiens et européens ne sont pas assez intelligents pour saisir les vraies opportunités.

Jugez plutôt :

100 MW de puissance
Production 80+ % du temps
10 millions d'EUR d'investissement total (travaux de génie civil compris)

Validé par des bureaux d'ingénieurs compétents.

Au vu de votre profil, nous sommes prêts à vous laisser évaluer vous-même cette technologie, qu'en dites-vous ?

Bon dimanche.

Olivier Balhan
E-mail : olivier.balhan@skynet.be
PARTICIPEZ !
Cet espace est le vôtre !
La chaîne Energie de LExpansion.com
vous ouvre ses colonnes. Partagez vos analyses !
Auteur
Pierre-Jean Cherret est ingénieur diplômé de l'INSA de Toulouse et d'un DEA commun avec Sup aéro en modélisation mécanique ainsi qu' un troisième cycle 'technologies et marchés de l'éenrgie'  avec SUPELEC...

Lire la suite