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Des noyaux d'olives pour l'usine Renault à Tanger


vendredi 01 octobre 2010

La firme au losange construit une usine «verte» à Tanger qui sera «zéro CO2». Noyaux d'olives et bois d'eucalyptus fourniront l'énergie pour chauffer les fours. Surcoût du projet : 30 millions d’euros.




Lire le reportage sur lexpansion.com

"Un projet exemplaire". Jacques Chauvet, leader de la région Euromed chez Renault, ne mâche pas ses mots. L'usine que la firme au losange construit au Maroc, près du port de Tanger, aura une vraie particularité : elle n'émettra quasiment pas de CO2. Un engagement durable qui permettra d'éviter, chaque année, le rejet dans l'atmosphère de 135 000 tonnes de CO2.
 
« Nous avons repensé entièrement certains process en amont, précise Patrick le Vaillant, directeur commercial de Veolia Environnement, partenaire de Renault sur ce projet. Par exemple, nous avons réduit la consommation d'eau de 70%, soit l'équivalent, sur un an, de 175 piscines olympiques. Nous avons également modifié la cabine de peinture, qui représente 70% de la consommation énergétique d'une usine automobile. » Comment ? En changeant le mode de cuisson des peintures. « Nous avons mis au point une technologie d'eau sous pression à haute température, ce qui nous permet d'utiliser une source d'énergie « verte », la biomasse, plutôt que du gaz », précise Patrick le Vaillant.

Pour chauffer les fours, deux « carburants » ont été choisis : les noyaux d'olive et le bois d'eucalyptus. Cinq cents d'hectares de terres ont été achetés. Des arbres à courte rotation ont été plantés. La première récolte aura lieu dans trois ans. 

 Ca, c'est pour l'énergie thermique, qui représente à peu près 98% des besoins énergétiques du site. Pour satisfaire les besoins électriques « classiques », un accord a été signé avec l'Office national de l'électricité du Maroc : l'électricité sera fournie par des éoliennes, et non par des centrales thermiques. 

 Construire une usine « verte » coûte plus cher : le surcoût est de 30 millions d'euros. La construction d'une chaufferie à biomasse et la mise en place d'un système de traitement des eaux en représente les deux tiers.
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