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Le "best of" de l'année : le bouleversement du marché de l'électricité


lundi 09 août 2010

Hier, un producteur central – EDF- distribuait l’électricité –massivement nucléaire- de haut en bas. EDF n’est plus seul, le nucléaire doit faire de la place aux énergies renouvelables, et les citoyens eux-mêmes commencent à vendre sur le réseau, de bas en haut.


Il y a sans doute peu de marchés économiques qui auront subi d'aussi grands bouleversements que celui de l'électricité au cours des dernières années. Libéralisation, découplement de la production et de la distribution, arrivée de concurrents à l'électricien public historique EDF, objectifs volontaristes de promotion de l'éolien et du solaire, possibilité pour les entreprises et les citoyens de produire et de vendre eux-mêmes...

Pas étonnant que le sujet provoque d'interminables polémiques, comme le montre la discussion de la loi NOME.

La chaîne Energie a cherché à éclairer ce débat complexe:

-en donnant la parole aux «résolument contre», qui y voient une attaque inutile, au nom de la concurrence et du libéralisme, contre le modèle français qui, grâce au nucléaire, a assuré une électricité bon marché. C'est ce que plaide Hervé Nifenecker ou la dirigeante de la fédération CGT Marie-Claire Cailletaud qui n'hésite pas à parler de véritable hold-up.

- aux modérés, qui y voient somme toute une protection contre les effets les plus perturbants de la libéralisation, notamment en matière de prix pour les ménages. C'est ce que pense, dans cette vidéo pour la chaine Energie, Francois Brottes, l'un des députés les plus influents en la matière, président du groupe énergie de l'Assemblée nationale. L'ingénieur François Dauphin y voit aussi de bons côtés en matière de prix. 

- à ceux enfin qui en espèrent, tout en restant circonspects, un moyen d'aller vers plus de décentralisation, de diversité énergétique, et même de démocratie, comme Arnaud Gossement qui a disséque longuement le texte et en souligne la dimension politique.

Citoyens producteurs, à vos panneaux !

Des nouvelles sociétés de production et de commercialisation sont apparues, les collectivités térritoriales s'impliquent dans des projets à long terme, comme Perpignan, ou dans de nouvelles pratiques foncières, et surtout un simple citoyen peut se sentir concerné. S'il vit en maison individuelle et s'équipe de panneaux solaires, il peut maintenant produire et revendre son électricité.

On estime que 14 .000 Français produisent déjà. Une armée de citoyens producteurs à l'assaut d'EDF et des nouvelles sociétés de l'énergie?  Paradoxalement, cela ne favorise pas vraiment la délocalisation, car tous préfèrent vendre -cher- toute leur production puis racheter -bon marché- ce dont ils ont besoin à un distributeur agréée...On estime qu'il n'y a que quelques centaines de producteurs individuels à être écologiquement vertueux  en utilisant sur place ce qu'ils ont produit sur place !

Tout ce contexte favorise le solaire. Les grandes fermes photovoltaïques se développent aussi et n'ont pas (encore) suscité les vives oppositions des champs d'éoliennes (voir notre "best of" sur les guerres de l'éolien). Résultat, le solaire s'envole.
 
Dans ses prévisions faites l'année dernière, RTE, le transporteur d'électricité, avait prévu 0,9 GWh au 1er janvier 2014.  Il a revu ses chiffres en faisant plus que les doubler: 2 GWh à la même date. Et 3 GWh au 1er janvier 2015. (voir les chiffres complets).
Par comparaison, en 2015, l'éolien est prévu à 9,5 GWh, l'hydroélectrique à 25,2, le thermique à 23,8 et le nucléaire à 64,7. Voir le mix sur les graphiques de RTE.

Pourtant, beaucoup doutent de l'avenir de ce développement et craignent que le gouvernement ne commence à freiner le mouvement ou ne fasse pas les efforts pour lancer une solide filière industrielle.. Pour Ariane Vennin, Porte-Parole National d'Ecologie sans Frontière, les ambitions gouvernementales sont bien loin et ce sont les Chinois qui poseront demain nos paneaux ! 

Richard Loyen, Délégué Général d'ENERPLAN, association professionnelle de l'énergie solaire voit aussi une certaine marche arrière du gouvernement.

Des réseaux intelligents à vocation internationale

Toutes ces évolutions supposent que les réseaux deviennent intelligents : ils doivent être capables de faire coïncider a chaque instant la demande et l'offre, de plus en plus dispersée géographiquement et provenant de sources diverses, quelquefois instables. Laurent Blanchard, DG de Cisco France, a expliqué en vidéo ce qu'ils pouvaient apporter. 

Avec dans le même temps, une forte ouverture des marchés sur l'international.
 
Vers l'Europe bien sûr où les réseaux s'interconnectent, comme l'explique un des étudiants lauréats du concours "génération Energies" que la chaine Energie  patronne avec RTE et SIA-Conseil. Michel Derdevet (RTE) y voit les prémices d'une Communauté européenne de l'énergie.

Vers le Sud, africain ou moyen-oriental, aussi. C'est le sens des projets Transgreen ou Desertech, qui font quelque peu rêver à un monde différent. 

Photo copyright Demarco Fotolia
1 commentaire(s)
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Commentaire par lambermesrine
jeudi 26 août 2010 18:22
la bêtise crasse , la vulgarité sont érigées en spectacle.c'est le témoignage patent que la téléSARKHOZY est bien là présente dans les foyers pour façonner des beaufs bouffis de cholestérol qui serviront de chair a élections. le moment venu.oui, le citoyen français n'existe plus.il n'y a plus désormais que des estomacs car il n'y a plus de cerveaux pour réfléchir.le peuple français n'est plus ce phare de l'intelligence qui a su briller a travers les siècles.les gouvernements qui se sont succédés ont bien travaillé.ils ont su manier a merveille l'instrument idéal pour abrutir et ça a a marché a plein régime .le résultat est là :la cuisine a supplanté la bibliothèque .adieu les émissions littéraires et les librairies fermeront leurs portes a tout jamais.mais rassurez vous .les banques sont là pour prendre le relais et supplanter les restaurants qui fermeront a leur tour.des obèses, des clodos et des analphabètes voilà le peuple français.