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Comment Google refroidit ses ordinateurs


samedi 28 mai 2011

En installant des serveurs dans une ancienne papeterie de Finlande, Google utilise l’eau de mer pour évacuer la chaleur de ses serveurs informatiques. Une façon d’économiser beaucoup d’énergie et de limiter les émissions de CO2.


Les ordinateurs chauffent, surtout en batteries, et si la température s'élève trop, ils peuvent générer des bugs, voire se détériorer très vite. D'où la nécessite d'installer des systèmes de refroidissement puissants qui sont le plus souvent dévoreurs d'électricité. 

Grand utilisateur de serveurs, Google vient d'installer un de ses centres de données dans une ancienne papeterie finlandaise, installée en bord de mer (voir le site d'Inhabitat).


Un réseau de tunnels préexistants permet à la société informatique de pomper les eaux froides de la Baltique pour alimenter des échangeurs de chaleur, en contact avec un deuxième circuit qui part refroidir ses ordinateurs.

 Très soucieux de ne pas perturber la vie marine, Google refroidit ensuite de la même façon l'eau utilisée avant de la rejeter dans la mer. Le système a permis de supprimer tout système électrique de réfrigération et a permis de diminuer par près de deux fois la consommation énergétique du centre.

Google a toujours accordé une grande attention à la consommation (énorme) de ses centres serveurs, comme plusieurs autres grandes sociétés. Selon la chaine de télévision CNN, lorsque que toutes les fermes de serveurs de Google fonctionnent à plein régime, elles utilisent assez d'électricité pour faire fonctionner toutes les maisons d'une ville comme San Diego 

L'électricité nécessaire pour alimenter et refroidir les millions de serveurs aux Etats-Unis a augmenté de plus de 10% par an durant la dernière décennie et représente 2% de la consommation totale du pays.. 

Les systèmes de refroidissement, soit à eau (mais attention aux fuites), soit à air, sont maintenant intégrés dès la construction de la salle de serveur. Bouygues a présenté cette semaine ses techniques, notamment sur le site construit à Aubervilliers pour Telecitygroup. L'air extérieur est systématiquement utilisé lorsque la température tombe en dessous de 15% et une membrane blanche à haut pouvoir de réflexion a été installée sur la toiture pour renvoyer une part importante du rayonnement solaire (voir dossier Bouygues).

 Cette préoccupation de la méthode de refroidissement n'est pas nouvelle. En 2010, des chercheurs d'Hewlett Packard avaient  imaginé d'alimenter leurs systèmes de réfrigération et leurs ordinateurs avec  l'énergie produite par les déjections animales. En installant leurs centres près de fermes, laitières par exemple , là où chaque vache produit 55 kg de bouse par jour, transformables en méthane, lequel génère 3 kWh d'énergie électrique. Selon les chercheurs, 10 000 vaches seraient ainsi susceptibles de fournir l'électricité nécessaire à une salle informatique de 1 000 serveurs, alimentation des machines et climatisation comprises. Outre un revenu complémentaire pour les éleveurs, le système permettait d'utiliser le méthane, qui est un gaz à effet de serre vingt fois plus dangereux que le CO2. (voir article de O1-net)
 
HP avait déjà utilisé d'autres méthodes originales, avec notamment dans le nord de l'Angleterre un centre de données refroidi grâce à l'humidité de l'eau de pluie. 

2 commentaire(s)
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Commentaire par mintra
samedi 28 mai 2011 11:03
Il faut donc 10 vaches pour refroidir un ordinateur ...
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Commentaire par samuel
samedi 28 mai 2011 11:05
"... a permis de diminuer par près de deux fois ..."
... a permis de DIVISER par [près de] deux ...