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Une usine marémotrice d'un type nouveau


lundi 03 novembre 2014

L'Ecosse prévoit de mettre en place un champ d'hydroliennes qui jouera le même rôle qu'une usine marémotrice classique. Mais en étant immergées, les turbines seraient moins pénalisantes pour l'environnement.


Voir les sites de Nexcity, de la BBC et de Thisismoney.

La famille royale d'Angleterre a donné son feu vert pour l'installation d'un vaste champ d'hydrolienne sur des fonds marins qui appartiennent au domaine de la Couronne, tout au nord de l'Ecosse, en un lieu appelé le Pentland Firth.

Il s'agit d'un étroit corridor entre la côte nord de l'Ecosse et les îles Orkney, connu pour être un des passages de marées les plus puissantes du monde. Les eaux circulent quotidiennement, dans un sens puis dans l'autre, à une vitesse moyenne de 11 miles à l'heure (17,6 km/h), pouvant atteindre à certaines périodes 18 miles à l'heure. Le mouvement alternatif se produit pendant une dizaine d'heures par jour.

Le projet prévoit d'ici 2020 l'installation de 400 turbines sous-marines, pour un montant estimé à 1,6 milliard de livres. Une première phase, qui est la seule à avoir reçu un feu vert, prévoit l'immersion de 61 de ces hydroliennes, posées sur le fond de la mer et retenues chacune par un trépied en béton. A terme, la capacité pourrait atteindre près de 400 MW, soit beaucoup plus que la plus grande usine marémotrice du monde, en Corée du Sud (254 MW).

Le principe est bien celui d'une usine marémotrice, utilisant la force des marées montante et descendante. Mais l'utilisation d'hydrolienne immergée contourne le principal problème de ces usines marémotrices, à savoir l'impact important sur l'environnement côtier de la construction de grands barrages sur les fleuves côtiers, comme l'usine de la Rance. Des projets de telles barrages-usines sont prévus en Grande Bretagne, sur l'estuaire de la Severn,  entre l'Angleterre et le Pays de Galles, mais ils sont bloqués par l'opposition d'organisations environnementalistes.




















Le projet écossais est soutenu par la majorité nationaliste du Parlement écossais qui cherche à développer son autonomie énergétique, comme l'a montré le récent débat autour du referendum -perdu - sur l'indépendance de l'Ecosse.

Le projet développé par la société Atlantis Resources prévoit des hydroliennes, fabriquées par Siemens, qui reposent sur le fond marin grâce à trois lourdes « jambes » de béton. Le parc sous-marin ressemblerait ainsi à un parc éolien, mais immergé et donc invisible.

Des modèles expérimentaux ont été déjà posés en différents endroits, notamment à New York et dans la baie de San Francisco, mais jamais encore à une telle échelle.

La régularité des marées fait que la production sera prévisible et programmable, à l'inverse des parcs solaires ou éoliens.

Infographie : Thisismoney

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1 commentaire(s)
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Commentaire par papijo
mardi 04 novembre 2014 18:57
D'après le Sunday Times (lien), il semblerait que l'offshore éolien anglais est en "panne" (trop cher). Par contre, il reste donc encore des subventions à collecter pour construire des hydroliennes !