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Le photovoltaïque n’est pas un dévoreur d’espace


mercredi 23 janvier 2013

Un rapport du World Wide Fund estime que 0,1% du sol peut fournir 100% des besoins en électricité dans les régions très ensoleillées.


Un rapport élaboré par le World Wide Fund, avec les sociétés First Solar, 3tier et Fresh Generation, a étudié six cas :  Indonesie, Madagascar, Mexique, Maroc, Afrique du sud, Turquie et l'état indien du Madhya Pradesh. Il présente un « atlas » de ces régions avec les perspectives possibles selon les zones. 

Dans chacun de ces cas, moins d'un pour cent de la superficie totale du pays serait nécessaire pour assurer 100 pour cent des besoins électriques à l'horizon 2050 », estime le rapport.

"S'il est improbable que toute l'électricité provienne du photovoltaïque en 2050, ces scénarios "à 100%" illustrent le fait que l'espace nécessaire est relativement faible. Bien sûr, ces scénarios suppose des mesures en matière d'intégration dans le réseau, de méthodes de stockage et d'équilibre avec les autres énergies », note le rapport. Il y a assez d'espace pour développer le solaire photovoltaïque sans même avoir recours à de grands parcs solaires, ajoute le rapport qui souligne que le solaire serait limité à des petites applications pour des besoins locaux.

« Des installations solaires bien situées sont tout à fait comptables avec la protection de la biodiversité », conclut le WWF en se  faisant l'avocat d'une énergie "en harmonie avec la nature"..


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15 commentaire(s)
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Commentaire par carlino
mercredi 23 janvier 2013 14:30
ha oui ...ceci d'autant plus qu'on peut couvrir les toits....ce qui dans ce cas consomme zero espace ..... c'est tout le contraire de ces pharaoniques éoliennes industrielles !!!! qui nous massacrent l'environnement sur de km2 à la ronde ...pour un rendement aléatoire et tous comptes faits faibles .
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Commentaire par brmomo
mercredi 23 janvier 2013 14:36
je vois une contradiction entre des scénarios à 100% et le fait que "le solaire serait réservé à de petites applications pour des besoins locaux" bien sûr tout ça avec le "si" on arrive à maitriser le stockage d' énergie électrique.
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Commentaire par un physicien
jeudi 24 janvier 2013 08:55
Le problème du photovoltaïque n'est pas qu'il dévore de l'espace mais qu'il dévore des milliards d'euros.
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Commentaire par Lévy F
jeudi 24 janvier 2013 18:43
Le problème du nucléaire, c est que l IRSN estime à 430 milliards un accident majeur en France, soit PLUS QUE LES RECETTES DU BUDGET DE L ETAT, sans parler du démantèlement sous estimé par EDF (6 fois moins cher que chez les Anglais) ou des déchets financés sur moins d 1% de leur durée de vie. Et le problème MAJEUR du nucléaire (outre les réserves d uranium limitées à 34 ans, avec les chiffres de l AIEA) c est que le kWh a Flamenville sera autour de 11 c, alors que les Espagnols construisent des centrales solaires PV à 4c le kWh ! Sources : Rapport IRS (en anglais pour décourager les français de le lire ): http://www.eurosafe-forum.org/userfiles/file/Eurosafe2012/Seminar%202/Abstracts/02_06_Massive%20releases%20vs%20controlled%20releases_Momal_final.pdf Centrale solaire de Talavan : http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/materiaux-thematique_6342/la-premiere-mega-centrale-solaire-sans-subvention-va-naitre-en-espagne-article_71789/
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Commentaire par jean.T
samedi 26 janvier 2013 14:29
Pour la France, un panneau photovoltaïque d'un m2 fournit entre 150 kWh et 200 kWh par an suivant la région d'implantation, et la consommation annuelle totale d'électricité est de 500 Milliards de kWh ; une simple division donne une superficie théorique nécessaire d'environ 3 Milliards de m2, soit 3000 km2 qui représente 0,5 % de la superficie du pays. Si on voulait produire l'équivalent de l'ensemble des besoins énergétiques du pays par le photovoltaïque (en remplaçant les consommations de carburants et de combustibles fossiles), on peut calculer qu'il faudrait doubler cette surface. Il faudrait donc réserver environ 1 % de la superficie du pays à l'implantation de panneaux photovoltaïques.
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Commentaire par jean T
dimanche 27 janvier 2013 11:40
Le secteur photovoltaïque est en évolution permanente ; il ne se passe pas de mois sans l'annonce d'un progrès technologique majeur ; dans ce secteur, les vérités économiques d'aujourd'hui sont très différentes de celles d'hier ; un panneau photovoltaïque coûte aujourd'hui trois fois moins cher à produire qu'il y a deux ans, et cette tendance devrait se poursuivre...D'ores et déjà, on peut montrer que certaines applications relèvent de l'intérêt public :par exemple le rapprochement de la production photovoltaïque avec la mobilité électrique urbaine : un véhicule électrique urbain consomme 15 kWh pour 100 km à comparer avec un véhicule à moteur d'usage équivalent qui consomme 6 litres pour 100 km ; si la recharge des batteries est assurée par des panneaux photovoltaïques, chaque m2 produisant 180 kWh par an fait économiser 72 litres de carburant par an soit 1440 litres de carburant pendant sa durée de vie garantie de 20 ans ; l'importation d'un panneau chinois coûte aujourd'hui moins de 90 Euros par m2, alors que l'importation de pétrole pour produire 1440 litres de carburant coûte plus de 700 Euros....
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Commentaire par Hervé
lundi 28 janvier 2013 23:09
@ Jean T Oui, enfin 0.5% de la surface du pays c'est grosso modo la moitié d'un département, tout de même... A mon avis le solaire a un petit avenir mais il faut commencer par le commencement: développer des solutions sur les toitures (pour ne pas perdre la moitié d'un département) avec un modèle commercial économiquement viable. Encore un peu de chemin a faire.
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Commentaire par jean T
mardi 29 janvier 2013 00:42
@herve En France, selon le rapport de la Commission au Développement Durable, la part des surfaces urbanisées (dites artificialisées) (surfaces bâties, routes, chantiers, ....) représentait 49 000 km2 en 2010, soit 9 % de la surface totale du pays ; le reste étant composé de surfaces naturelles pour 210 000 km2 et des surfaces agricoles pour 290 000 km2; De façon à ne pas entrer en concurrence avec les espaces naturels et agricoles, il faut aménager les surfaces déjà urbanisées (toitures, parkings, routes...) ; La totalité des besoins (électriques et autres) peut alors être théoriquement assurée par la couverture photovoltaïque de 12 % de ces surfaces urbanisées.
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Commentaire par Hervé
mardi 29 janvier 2013 20:37
@JeanT. Parfaitement sauf que la part réelle exploitable est faible actuellement (ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas chercher à l'exploiter). Il faut que le modèle technico-économique soit cohérent, avant d'envisager un déploiement d'envergure ce qui n'est pas encore le cas actuellement.
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Commentaire par Monnier
mercredi 30 janvier 2013 16:54
En effet, la surface déjà urbanisée est considérable. Une bonne partie de cette surface est utilisable pour y implanter des systèmes photovoltaïques. Cette solution devient de plus en plus économique. Au dernier trimestre 2012, le tarif d'achat pour le solaire PV était de 162 à 170 ?/MWh pour l'intégration simplifiée au bâti. L'intégration au bâti consiste à faire payer une partie de la toiture (couverture, étanchéité) par la CSPE, en plus des panneaux photovoltaïques. Le tarif d'achat était de 102 ?/MWh pour toute installation de 100 kWc ou plus, ce qui correspond à 700 ou 800 m2 de surface : usines, centres commerciaux, logements collectifs, écoles, hôpitaux, gares, entrepôts, ombrières de parking ... C'est moins cher que l'électricité de l'EPR et de tout nouveau réacteur nucléaire en Europe ou aux Etats-Unis. http://energeia.voila.net/electri/cout_electri.htm Pour l'EPR, on en est maintenant à 107 ?/MWh, alors que l'éolien se situe entre 63 et 86 ?/MWh selon le site et la durée prise en compte. Le solaire est déjà à 82 ?/MWh pour les installations de 100 kWc et plus. Celles qui représentent la plus grande capacité installée (80% en cumul actuel).
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Commentaire par Lévy F
mercredi 13 février 2013 21:53
Eh oui, la croisée des courbes du prix du kWh nucléaire neuf et solaire était annoncée pour 2015 / 2020 par le ministère de l'industrie, le soleil est un peu en avance ! On peut néanmoins faire confiance au lobbying d'AREVA pour essayer de nous en fourguer encore quelques uns ! www.industrie.gouv.fr/portail/secteurs/enersolairephoto.html
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Commentaire par berthier2
vendredi 15 février 2013 19:19
Le photovoltaïque est inutile en Europe non méditerranéenne, la demande d'énergie et en particulier d'électricité est maximale en hiver tandis que le PV produit la majorité de sa production lorsque la demande est basse. Le PV réclame 10 fois plus de matière que les filières nucléaires, émet 10 fois plus de CO2. L'accident nucléaire imaginaire (qui suppose qu'il n'y a aucun refroidissement du réacteur) serait moins cher que l'abandon du nucléaire (plus de 780 milliards d'euros)
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Commentaire par Lévy F
vendredi 15 février 2013 21:23
à Berthier2 : Merci pour ce concentré d âneries. retourne vite travailler à Fessenheim avant qu elle ne ferme.
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Commentaire par Hervé
samedi 16 février 2013 22:42
Sauf que les aneries de Berthier sont pas tant que ça des aneries...
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Commentaire par Jean T
dimanche 17 février 2013 09:26
On a tort de vouloir systématiquement opposer nucléaire et photovoltaïque ; tant que des progrès majeurs n'auront pas été réalisés dans le stockage de l'énergie électrique, ces deux ressources seront complémentaires. Dans un premier temps, on peut voir l'électricité d'origine photovoltaïque comme une ressource de substitution aux produits pétroliers dont l'importation plombe notre balance commerciale. En particulier, on peut substituer la quasi totalité des transports urbains individuels et collectifs par des moyens électriques (par exemple en développant les véhicules hybrides rechargeables). Pour cet usage, un appoint d'électricité d'origine photovoltaïque est d'ores et déjà rentable, facile à mettre en oeuvre, et ne nécessite pas de contribution de subsides publics.