Participez aux débats sur l'énergie de demain

Auteur
Le  Club des Vigilants a été créé en 1999 sous l'impulsion de Marc Ullmann. Jérome Cazes, ancien directeur de la COFACE, en est le président. Meriem Sidhoum-Delahaye, journaliste,...

Gaz de schiste : ne brûlons pas un tel capital aujourd'hui !


mercredi 26 septembre 2012

Dans une tribune au "Club des Vigilants", Jerome Cazes, spécialiste de la maîtrise des risques, ancien directeur général de la Coface, donne ici un conseil original : si le gaz de schiste est un tel capital, préservons le ...


Voir le site du "Club des Vigilants". ll y a de très gros intérêts financiers derrière l'exploitation du gaz de schiste. Et beaucoup de « grandes plumes » prennent cette plume pour stigmatiser la prudence absurde que représenterait le refus politique d'exploiter le gaz de schiste français.

Jusqu'à André Comte-Sponville dans le dernier numéro de Challenges qui affirme n'y connaitre rien, mais évoque le risque « suicidaire » du refus de toute innovation et le danger « d'obscurantisme » qui nous guette.

Je n'y connais rien non plus, mais voudrais, de façon un peu provocatrice peut-être, rappeler deux choses simples.

- Nous parlons avec le gaz de schiste, d'un côté d'une richesse non renouvelable, constituée pendant des millions d'années dans notre sous-sol ; et de l'autre d'un refus de son exploitation à l'échelle d'une législature : 5 ans. Le moins qu'on puisse dire est qu'il n'y a pas une urgence évidente à décider.
- Les techniques d'exploitation du gaz de schiste sont très nouvelles et plutôt inquiétantes. Les spécialistes s'affrontent mais une chose est certaine : elles vont sûrement s'améliorer dans la période qui vient, économiquement et écologiquement. Une seconde chose est certaine, c'est que la valeur de l'énergie va augmenter dans la période qui vient, peut-être dramatiquement.

Le gaz de schiste français est donc un capital national qui vaudra beaucoup plus demain et qui coûtera infiniment moins à récupérer.

Économiquement, l'équation est claire : il serait parfaitement absurde de « brûler » ce capital unique aujourd'hui !
Réagissez à cet article
 (3) 
Nom *
Email *
Votre commentaire * (limités à 1500 caractères)
3 commentaire(s)
[1]
Commentaire par hugkapet
mercredi 26 septembre 2012 15:12
Ce que les économistes ne comprennent pas est que lorsque les industriels seront partis avec leur argent privé pour exploiter le gaz de schiste, ils ne reviendront plus. Il n'y aura plus d'investisseurs demain pour aller chercher ce "capital national". La France a d'ores et déjà perdu vis-a-vis de ces investisseurs, toute crédibilité de sécurité juridique.
[2]
Commentaire par Hervé
mercredi 26 septembre 2012 19:11
Le gaz de schiste est de méthane. Avec du méthane on obtient facilement de l'ammoniac, qu'on peut facilement transformer en engrais pour cultiver les champs et au final manger... Donc bruler le gaz dans nos chaudières c'est un peu bruler la nourriture de nos descendants... Donc oui vous avez raison, il vaut mieux essayer de préserver ce capital.
[3]
Commentaire par GAZPART
jeudi 25 octobre 2012 15:58
ET QUAND TOUS LES PAYS EN PRODUIRONT PUISQUE PRESQUE TOUS EN DISPOSENT Y COMPRIS LA CHINE .ELLE SERA OU LA COMPETIVITE ??RETOUR A LA CASE DEPART ..LE DESASTRE ECOLOGIQUE EN PRIME.
PARTICIPEZ !
Cet espace est le vôtre !
La chaîne Energie de LExpansion.com
vous ouvre ses colonnes. Partagez vos analyses !