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 - Rédacteur en chef de l'Usine à GES

Le climat n’est plus une priorité gouvernementale


jeudi 04 octobre 2012

"En 2013, les effectifs des ministères qui ne concourent pas aux missions prioritaires seront réduits", écrit Bercy. Ministère de l'environnement : moins 900 personnes !



Après la conférence environnementale des 14 et 15 septembre, les « climateux »
nourrissaient quelques espoirs de voir les affaires climatiques reprises en main par le gouvernement. Ils en sont pour leurs frais.

Le 19 septembre, le conseil des ministres a adopté un projet de loi réformant le marché français des quotas de GES. Celui-ci prévoit, certes, d'accroître le champ d'application de l'ETS et de soumettre à quotas de nouveaux GES, comme le NO2 ou les PFC. Fort bien. Il ouvre aussi la voie à la mise aux enchères desdits quotas.

Mais les exemptions sont tellement nombreuses que seul le secteur de l'énergie, en gros, devrait pleinement acheter ses permis. Ceci réduira d'autant le produit des enchères, lequel doit, en partie, financer le programme de rénovation des passoires thermiques, annoncé par François Hollande le 14 septembre. Un programme qui, pour le moment, est loin d'avoir bouclé son financement.

Mais le coup de grâce a été donné par les rédacteurs du projet de loi de finances 2013 (PLF). Présenté le 28 septembre, il sabre férocement les crédits du ministère de l'écologie. Le budget de l'hôtel de Roquelaure devra baisser de plus de 15 %
entre 2011 et 2015. Les services de Delphine Batho devront s'alléger de plus de 900 personnes. Mais quoi de plus normal ?

Car, voyez-vous, de l'avis de Bercy, le ministère de l'écologie n'est pas un ministère prioritaire. « En 2013, les effectifs des ministères qui ne concourent pas aux missions prioritaires seront réduits de 12 298 postes », indique, noir sur blanc, le projet de PLF.

Et s'il en fallait un peu plus pour se convaincre de l'inaction climatique annoncée, voici une petite devinette pour finir : « Quel est le montant du budget que le ministère " non prioritaire " pourra consacrer à l'amélioration de la qualité de l'air et à la lutte contre le changement climatique ? » Vous séchez ? Voilà la réponse : 35 millions d'euros. À peine de quoi installer une demi douzaine d'éoliennes en mer.

Il se pourrait que les négociateurs, au sommet climatique de Doha, en novembre trouvent ça drôle

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8 commentaire(s)
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Commentaire par pipeau
jeudi 04 octobre 2012 12:54
il y a longtemps que c'est comme ça ! on peut pas réduire le nucléaire , développer les véhicules électriques et en même temps réduire nos émissions de co2 ... pas possible ..voyez en Allemagne ...les centrales thermiques vont se multiplier ...et les éoliennes du rédacteur ...c'est du pipo ...elles seront couplées avec du nouveau thermique pour pallier au manque de vent , trop de vent , gel et neige . tout ça n'est que du clientélisme politique ....des milliards gaspillés avec zéro efficacité pour le climat .
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Commentaire par le gain éric
jeudi 04 octobre 2012 17:31
une catastrophe d'avoir ce nouveau président on va droit dans le mur et dire que cinquante deux pour cent de nos compatriotes ce sont laisser bernés
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Commentaire par gerfaz
jeudi 04 octobre 2012 20:06
Il est scandaleux qu'un ministère dit de l'écologie puisse exister dans notre pays .Il ne sert absolument à rien si ce n'est pour les planqués intégristes écolos qui ne cessent de pourrir la vie des français.On devrait retenir de nos impôts ce que nous coutes ce machin nuisible.On va lancer une grande pétition nationale.
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Commentaire par murps
jeudi 04 octobre 2012 21:54
A lafois tordant et incompréhensible. C'est donc un gouvernement de gauche qui solde cette danseuse hors de prix qu'est le ministère de l'écologie ? On va peut être se rendre compte de l'escroquerie monumentale du bilan carbone et de tout fourbi vert qui va avec. tant mieux. Que les hystériques de Doha gardent leurs éoliennes ! Et je suis ravi qu'ils fassent la tronche !
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Commentaire par Gépé001
vendredi 05 octobre 2012 07:39
L'énegie concerne surtout l'économie;le cout du travail a augmenté beaucoup plus vite que le prix de l'énergie,d'ou le chomage que nous subissons
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Commentaire par Abitbol
vendredi 05 octobre 2012 07:47
Etonnant que ce soit les socialos qui sifflent la fin de la gabegie. Ils ne lisent donc pas la presse et toutes les catastrophes annoncées : rétrécissement des poissons, disparition de la banquise Arctique (l'Antarctique se porte comme un charme, merci), évènements climatiques extrêmes multipliés, température en hausse de 3 degrés, exode de populations du sud, des centaines de millions de morts prévus, etc. etc... Bref, retour à la raison, fin des enfantillages, caisses désespérément vides ? Peu importe, le principal, c'est effectivement que écolos se fassent ... comme ils le méritent par leurs supers alliés de la majorité.
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Commentaire par fred
mardi 09 octobre 2012 20:37
le soleil envoie a midi en 1 h l?énergie suffisante pour alimenter la planète entière pendant 1 an . concentrons nous sur cette énergie en 1er lieu. et j'aime entendre les gens de droite , gauche , écologie , extrême machin ou truc . rien ne se fera tant que le système monétaire sera en place . il est juste TEMPS de s'entraider Mais cela est trop dur a comprendre pour la majorité des gens !!
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Commentaire par Hervé
mercredi 10 octobre 2012 21:04
@ Fred Ce qui est assez facile à comprendre par les décideurs (enfin pas tous, mais ceux là ne décident pas beaucoup actuellement ouf!) c'est que les dépenses "écologiques" engloutissent des somme fantastiques pour un résultat encore à peine perceptible. Et quant la maison brule (la crise) ce n'est plus le moment de se poser la question si on doit placer un papier peint moins propagateur de flamme...
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