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Des quotas CO2 pour les avions ? La Chine menace Airbus


mercredi 22 juin 2011

La Chine menace Airbus de représailles si ses compagnies aériennes sont soumises au mécanisme
des quotas en Europe.


Tant que l'Europe imposait une contrainte carbone aux entreprises de son territoire, tout allait bien. Mais l'intégration des compagnies aériennes dans le mécanisme des quotas est en train de susciter une nouvelle vague de protestations à l'encontre de l'Europe.

À partir du 1er janvier 2012, tout aéronef atterrissant sur un aéroport européen devra être muni de quotas de CO2 ou devra, tout du moins, s'en acquitter auprès d'un des États européens si ses émissions par kilomètre excèdent un certain niveau.

Le principe est exactement le même que pour les quotas des 12 000 sites industriels participant déjà au mécanisme : les mieux-disant environnementaux engrangeront un bénéfice en vendant leurs quotas et les autres devront, au contraire, en acheter. Selon l'Union européenne, l'aviation civile devrait représenter le principal
secteur du mécanisme d'échange de quotas, juste derrière les producteurs d'électricité, avec 220 millions de quotas alloués par an.

Selon l'Association chinoise du transport aérien, l'achat de ces quotas pourrait représenter un coût de plusieurs milliards de yuans par an. Voire plus dans les années suivantes, puisque les quotas seront progressivement mis aux enchères.

Airbus pénalisé ?

Le sujet a pris une tournure gênante mi-mai, avec l'apparition de menaces. Selon une source diplomatique, les autorités chinoises seraient prêtes à pénaliser l'avionneur européen Airbus, qui détient plusieurs usines en Chine et livre régulièrement des appareils aux compagnies chinoises. L'Empire du Milieu envisagerait également
d'adopter des mesures de représailles à l'encontre des compagnies européennes atterrissant en Chine.

Des échos pris au sérieux en Europe, où la Commission a l'habitude d'affronter des lobbyings de toutes natures.
« Et comme à chaque fois, on négocie», assure-t-on à la Commission. Les Chinois souhaitent mettre sur la table leur propre engagement de réduction de leurs émissions, afin d'éviter de rentrer dans un mécanisme qui favorise des compagnies européennes.

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