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Comment réduire l’empreinte écologique des technologies de l’information


lundi 19 septembre 2011

Ne pas imprimer systématiquement, éteindre son ordinateur, prolonger d'un an sa durée de vie : autant de bonnes pratiques pour limiter l'empreinte de l'informatique.


Qu'ils témoignent d'une réelle volonté de préserver la planète ou d'une attitude opportuniste face à la double perspective des réductions de coûts et des retombées positives sur l'image, les projets de Green IT se multiplient dans les entreprises.

Et même si l'informatique reste, à certains égards, à la traîne, une tendance de fond s'installe : le marché du Green IT devrait connaître une croissance de 60% par an d'ici 2013, selon une étude Forrester de 2008. De fait, 59% des entreprises prennent en considération le critère écologique lors du choix et de la mise en place d'équipements IT, contre 25% seulement en 2007.

Dans cet effort pour réduire l'empreinte écologique des technologies de l'information, l'idée même d'impact environnemental a évolué depuis ses débuts. Par exemple, on comprend désormais qu'il faut considérer l'intégralité du cycle de vie des ordinateurs, car aussi bien leur fabrication que leur transport et leur recyclage contribuent aux émissions de carbone. Certaines estimations suggèrent que le CO2 émis durant la fabrication d'un PC représente 24 fois celui correspondant à une année d'utilisation !

Et il n'y a pas que le carbone. Le papier, loin d'être rendu obsolète par l'informatique, a trouvé auprès d'elle une seconde vie : chacun peut désormais, d'un simple clic, commander l'impression d'un document de cent pages. D'autre part, les circuits ultra-performants des ordinateurs nécessitent des métaux rares, non-renouvelables et obtenus via des procédés d'extraction fortement polluants. Enfin, les déchets de l'industrie informatique sont connus pour être particulièrement toxiques (présence de cadmium, de plomb, de mercure, etc.).
 
Enfin, contrairement aux idées reçues, les principaux impacts énergétiques ne sont pas dus aux datacenters et aux serveurs. Certes, ces derniers ne sont utilisés en moyenne qu'à 5% de leur capacité, et l'on sait qu'un serveur non utilisé consomme plus de 50% de sa puissance maximale. En réalité, ce sont les postes de travail et les périphériques d'impression qui génèrent les impacts environnementaux les plus élevés en entreprise.

Petit guide des bonnes pratiques

Chez soi, on peut facilement choisir de conserver son ordinateur aussi longtemps qu'il donne satisfaction. En entreprise, c'est à la direction informatique de fixer la règle, voire de la décliner sous la forme d'une offre attractive : par exemple l'acquisition par les utilisateurs pour un euro symbolique des ordinateurs qu'ils auront accepté de garder un an de plus. La création d'une incitation et une communication active autour de celle-ci contribuent à valoriser ce choix et à l'installer durablement.
 
La réduction des impressions est également l'une des clés de la réussite d'une démarche verte. Selon le secteur d'activité, un employé imprime en moyenne de 5 à 50 pages par jour. La plupart du temps, il n'est pas nécessaire d'imprimer autant. N'imprimer que ce que l'on compte lire, passer à l'impression recto-verso et aux imprimantes multifonction partagées, sont autant d'axes de progrès. Un programme de réduction des impressions et de leurs coûts, assorti d'actions de communication, et d'une incitation comme le remplacement des imprimantes personnelles par des écrans de grande taille permet d'asseoir durablement ces gains.

D'autres bonnes pratiques concernent spécifiquement les directions informatiques. Au sein des datacenters, des gains conséquents peuvent être obtenus en s'assurant que les températures, la disposition des machines, le dimensionnement des équipements de refroidissement et de secours sont adaptés. De plus, il y a désormais peu de risques à allonger la durée des contrats de maintenance : les pannes matérielles des serveurs restent très faibles, même après quatre ans. Or, on sait que les remplacements de serveurs sont plus souvent dictés par les échéances des contrats de maintenance que par le besoin de puissance supplémentaire.


 

 
2 commentaire(s)
[1]
Commentaire par Robert
lundi 19 septembre 2011 10:32
Autre idée : remplacer les disques durs des ordinateurs par des disques SSD (rapide, silencieux et économe en énergie).
Voir sur http://www.disque-ssd.info/
[2]
Commentaire par Herv12
mercredi 28 septembre 2011 17:34
Super article, juste un petit bémol:
Les vieux ordis ( généralement fixes ) ne sont pas trés sobres sur le plan de l'énergie consomée. La tendence repart un peu à la baisse aprés une hausse continue de la conso.
Généralement, un PC fixe est optimisé pour la performance alors qu'un portable est optimisé pour l'autonomie, ce qui indirectement le rend sobre.
Un PC Fixe consomme entre 120 et 300W suivant l'age/ puissance
Un PC portable performant entre 25 et 60W
Un mini PC portable entre 7 et 25W

Donc pour une utilisation intensive(ados, télechargement) , il est préferable si possible d'opter pour un mini PC portable. Le vieux ordi fixe convient trés bien pour les activitées occasionelles. La grosse bête de course doit être eteinte quand on s'en sert pas.(par ailleurs il est utile d'avoir plusieurs PC à cause des pannes...)
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