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+ 6 degrés celsius à l’horizon 2100 ?


vendredi 09 novembre 2012

Le cabinet PwC a officiellement avancé une hypothèse effrayante : le réchauffement climatique pourrait se traduire par une augmentation des températures globales de six degrés celsius à l'horizon 2100.


par Guillaume Duhamel, de Zegreenweb


   Passer à l'économie verte serait le meilleur moyen de minimiser l'impact du réchauffement climatique.


Deux degrés celsius. Au-delà de ce seuil, de nombreux scientifiques s'accordent à dire que la biodiversité, déjà malmenée, et l'espèce humaine courront de concert un grand danger. Leurs appels répétés à repenser les modèles économiques en vigueur et à promouvoir l'économie verte via notamment le développement de l'énergie durable ont jusqu'ici été vains, comme en témoignent les très - trop - timides avancées enregistrées sur le plan de la lutte mondiale contre le réchauffement climatique depuis le fiasco de Copenhague (Danemark) fin 2009. En clair, les réponses ou débuts de réponses apportés par la communauté internationale à l'augmentation des températures n'ont jusqu'ici pas été à la hauteur des enjeux.




 

 
Un constat amer et qui l'est encore plus si l'on en croit l'étude « Low Carbon Economy Index » du cabinet PwC, selon lequel l'objectif originel de limiter la hausse du thermomètre mondial à deux degrés celsius est devenu illusoire. Malgré la progression des préoccupations environnementales dans les sphères dirigeantes, l'intensité carbone de l'économie planétaire n'a en effet baissé que de 0,8 % chaque année en moyenne depuis 2000. Un rythme très insuffisant puisque pour limiter la casse suivant les recommandations des experts,  il aurait fallu qu'elle diminue de 3,7% par an.

Pour rattraper le retard, l'intensité carbone de l'économie mondiale devrait désormais chuter de 5,1 % chaque année, un rythme jamais vu depuis... les années 1950 et qui semble lui aussi hors de portée étant donné les modèles de développement actuellement en vigueur dans les grandes puissances occidentales et la vitesse à laquelle se développent les principaux pays émergents. Rappelons en outre que selon les prévisions de nombreux démographes, la Terre comptera neuf milliards d'individus voire davantage d'ici 2050, ce qui suppose une augmentation importante des besoins énergétiques qui n'augure pas d'une réduction notable des émissions de gaz à effet de serre.

« Même en doublant nos taux mondiaux de décarbonisation chaque année jusqu'en 2050, le réchauffement climatique atteindrait encore six degrés celsius » d'ici la fin du siècle, souligne Thierry Raes, associé fondateur du développement durable et des changements climatiques au sein de PwC, cité par nos confrères du site Internet Actu-environnement.com.

Perdu pour perdu, autant être vaincu la tête haute. C'est-à-dire tout faire pour sauver ce qui peut encore l'être.

Crédits photos : flickr / Andrea Della Adriano - Mikael Miettinen
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10 commentaire(s)
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Commentaire par 667
vendredi 09 novembre 2012 15:29
"Perdu pour perdu, autant être vaincu la tête haute. C'est-à-dire tout faire pour sauver ce qui peut encore l'être." Pour la majorité j'ai l'impression que c'est "perdu pour perdu autant en profiter au max sans se soucier du lendemain".
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Commentaire par brmomo
vendredi 09 novembre 2012 17:40
ce phénomène se voit très bien en montagne que je fréquente beaucoup. voir disparaitre des glaciers dans une durée de vie est impressionnant . il y a plus insidieux je dirais . la limite herbe , caillasse dans la même durée est remontée d une centaine de metres. on voit des animaux à des hauteurs non usuelles. un problème plus grave pour moi ce sont les dérèglements climatiques. on pourrait s habituer (muter) si cette élévation de température moyenne ne s accompagnait pas de plus grandes variations ou d instabilités plus grandes.
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Commentaire par carlino
vendredi 09 novembre 2012 18:30
je ne vois que trois solutions : efficacité énergétiques ( isolation , géothermie ) , nucléaire ( sans co2 ) et hydrogéne (sans co2 )...tout le reste ...et particuliérement des ENR comme l'éolien , ceci sans solution de stockage, ne sont que des encouragements à toujours plus d'énergie fossile et donc tjrs plus d'émissions de co2 . ...il est là le drame . nos gouvernants font le choix de fausses bonne solutions ou pour le moins mettent la charrue avant les boeufs . !
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Commentaire par jipebe29
samedi 10 novembre 2012 09:46
C?est vraiment curieux : plus le plateau de Tglobale perdure (depuis 1997!), plus les prévisions de réchauffement, faites par des « experts » notoirement incompétents en climatologie, sont cataclysmiques.
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Commentaire par jipebe29
samedi 10 novembre 2012 09:54
1) Je rappelle que Tglobale est stable depuis 16 ans, malgré une augmentation continue du taux de CO2 troposphérique, dont la part anthropique est estimée à moins de 4%. http://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut3vgl/from:1997/offset:-0.15/trend/plot/rss/from:1997/trend 2) Le présumé rôle moteur du CO2 sur T est une hypothèse non validée, et réfutée par l'absence de signature du CO2 en zone tropicale. http://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut3vgl/from:1997/offset:-0.15/trend/plot/rss/from:1997/trend 3) Le modèle radiatif du GIEC avec rétroaction viole la seconde loi de la thermodynamique. 4) Le GIEC est une structure politique qui utilise de la science fausse comme alibi, au service d?un projet politique radical.
[6]
Commentaire par irisyak
samedi 10 novembre 2012 15:55
La seule solution c'est de contraindre les monde entier à augmenter la production de l'énergie par des énergies nouvelles à hauteur de 3% par an. avant 10 ans un tel marché crée des solutions à prix compétitives. http://greengrowing.over-blog.com
[7]
Commentaire par kempura
dimanche 11 novembre 2012 22:40
Ce qui n'est pas le moins effrayant, c'est la vitesse à laquelle nous pouvons oublier ces prédictions. PwC n'est pas le premier à annoncer un réchauffement de 6 degrés (example : http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/11/24/le-rechauffement-climatique-pourrait-atteindre-7-degres-en-2100_1271491_3244.html). Les solutions techniques sont là, mais la prise de conscience publique - la seule chose qui pourra véritablement apporter un changement dans nos systèmes démocratiques - se fait encore attendre.
[8]
Commentaire par jipebe29
lundi 12 novembre 2012 02:17
Il est clair que ce cabinet a tout intérêt à présenter le futur climatique sous un jour cataclysmique. Il est donc juge et partie, et donc cette étude foireuse ne vaut pas tripette...
[9]
Commentaire par Roger
vendredi 16 novembre 2012 07:44
Et si ma s?ur devient mon frère ? Encore une hypothèse effrayante.
[10]
Commentaire par Lévy F
samedi 17 novembre 2012 15:29
Carolino a totalement raison sur 2 points "efficacité énergétique" et "hydrogène" notamment sous forme solide, à T° et pression normale, donc sans danger, pour un stockage de l énergie renouvelable intermittente. Il a totalement tord sur le 3ème, pour une raison tout bêtement économique, puisque le coût du kWh des nouvelles centrales est DÉJÀ AUJOURD'HUI non compétitif : 4c le kWh solaire à Talavan en Espagne contre 7 à 9 c le kWh à Flamenville 3 d'après la cour des comptes, sans compter ni l'assurance (aucune compagnie au monde ne prendra un tel risque), ni la recherche (1 milliard E en 2010, 55 milliards depuis 1957) et en sous estimant le démantèlement (10 x moins que le prix payé par les Anglais) et les déchets (combien pour les 100 000 prochaines années ? et les suivantes ?). C?est pourquoi les états du golfe ont abandonné leurs projets de centrales nucléaires contre des centrales solaires. De plus la capacité solaire installée mondiale double tous les 2 ans depuis 20 ans, et le rythme s?accélère : 20 GW en 2009, 39 en 2010, 67 GW en 2011 A ce rythme, on atteindra 386 TW installés dans 15 ans. Même avec un facteur de charge de 9% (les centrales solaires à concentration et sels fondus font nettement mieux : 40 à 60%) on produira 34.7 TWh, soit plus que la consommation entière de la Terre en électricité et de quoi produire pas mal d'hydrogène pour alimenter quelques PAC pour l?hiver ! RÉSUME : LE TEMPS DE CONSTRUIRE 1 RÉACTEUR NUCLÉAIRE (13 ans), ON EN AURA PLUS BESO
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